Caisse Desjardins du Haut-Saint-François : « La Caisse Desjardins sera toujours présente pour la population »

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Daniel Lamoureux, directeur général de la Caisse Desjardins du Haut-Saint-François, reste confiant et positif face à l’avenir du Mouvement Desjardins, malgré les ajustements nécessaires apportés aux centres de service et aux guichets automatiques.

C’est le directeur général, Daniel Lamoureux, de la Caisse Desjardins du Haut-Saint-François (HSF) qui s’exprime ainsi, dédramatisant la tendance erronée voulant que le Mouvement Desjardins abandonne sa clientèle âgée en fermant des centres de service dans les municipalités moins populeuses, de même qu’en faisant disparaître en parallèle des guichets automatiques.
La Caisse Desjardins du HSF a certes annoncé de petits changements concernant un point de service seulement, dans la région, soit celui de La Patrie. « Le guichet automatique de La Patrie demeurera opérationnel, ce n’est que le service au comptoir qui sera fermé », explique M. Lamoureux.
« Ce n’est pas toujours un enjeu de rentabilité, mais plutôt que le nombre de transactions au comptoir a diminué de 50 pour cent, de 2015 à 2019, et d’un autre 50 pour cent de 2020 à 2023. Faites le compte : il ne reste qu’environ 25 pour cent de transactions… On retire le service de caissier, mais Desjardins demeure présent à La Patrie. Dans notre réflexion, il y a là un enjeu de distance, où La Patrie se trouve éloignée, en périphérie. Nous avons voulu continuer à rendre service aux gens de l’endroit », insiste-t-il.
« En 2023, dans le HSF, nous avons investi plus de 180 000 $ pour soutenir des organisations et des projets locaux. On y sera à La Patrie aussi, dans le futur, pour répondre aux besoins qui y seront exprimés », a-t-il confié, avec de la détermination dans la voix.
« Il faut savoir que plus de 50 pour cent des gens âgés de plus de 65 ans ont recours aux services en ligne. Et il y a aussi des gens de 30 ans qui voulaient continuer à utiliser les services des caissiers. Plusieurs personnes ne savent pas que la technologie des guichets automatiques est apparue il y a 40 ans, vers 1980. Pour l’âge de AccèsD, c’est 15 ou 20 ans déjà. Le conseil d’administration de Desjardins a la responsabilité de s’assurer de l’adéquation entre l’offre de service et la demande de services. L’industrie des institutions financières, incluant les caisses et les banques, change. De nos jours, 96 pour cent des transactions s’effectuent à l’extérieur des centres de service. La Patrie ne fait pas exception », relate M. Lamoureux.
« Après la pandémie, nous nous attendions à une remontée du nombre de transactions aux services des caissiers. Mais ce fut une très petite remontée qui ne justifie pas le maintien de ce genre de service. Mais quand même, l’accès à l’argent liquide est encore utilisé à La Patrie. Desjardins ferme son service au comptoir, mais on n’abandonne personne. À ce jour, nous avons contacté près de 200 utilisateurs du centre de service de La Patrie. Nous leur assurons un accompagnement personnalisé, par des solutions numériques et des services téléphoniques pour toutes leurs transactions. Les membres avec des enjeux importants, qui n’ont pas de moyen de transport, comme exemple, on va même jusqu’à transporter les gens. Sur les 200 contactés, il y avait des gens déçus, mais ils comprennent. Nous n’avons pas noté de situations très problématiques. Pour la très grande majorité, c’est un changement d’habitudes plutôt qu’une contrainte », indique-t-il.
« Dans le HSF, aucun guichet automatique n’est retiré. La région conserve ses six guichets et ses trois centres de services, Cookshire-Eaton, East Angus et Weedon. Desjardins est encore l’institution financière la plus présente dans la région », ajoute-t-il.
Le directeur général affirme avoir constaté, lors des appels faits à la clientèle, que les gens pensent qu’ils avaient à ouvrir de nouveaux comptes, ce qui n’est pas le cas. « Les comptes existants fonctionnent encore sur toutes les plates-formes. Je suis fier de la gestion saine et prudente de la coopérative Desjardins, dans le contexte moderne. Et ceci étant dit sans que nous soyons contents des fermetures de centres de service et des disparitions des guichets économiques que nous avons obligatoirement effectuées ailleurs… Le fondateur Alphonse Desjardins, je crois, serait fier de son bébé. C’était un progressiste qui a lui aussi fermé des caisses populaires, dans son temps, qui fonctionnaient moins bien », a conclu Daniel Lamoureux.

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Ronald Martel
Originaire de Lac-Mégantic, Ronald Martel a travaillé pendant plus de 20 ans pour La Tribune de Sherbrooke et L’Écho de Frontenac. Son père a été propriétaire de JM Poulin à Cookshire, une épicerie devenue supermarché.
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